La Palestine est un pays situé en Asie occidentale plus précisément au Moyen-Orient. Elle est limitée à l’Ouest par la mer Méditerranée, à l’Est par le Jordanie, au Nord par la Phénicie actuel Liban et au Sud par la mer Morte. Avant l’arrivée des Hébreux en 1200 av J.C, elle était peuplée par les Cananéens au centre et les Philistins sur la côte. Depuis l’arrivée des Hébreux, il y a eu des tensions opposant ces derniers aux populations autochtones. Mais les relations conflictuelles les plus intéressantes sont celles qui perdure depuis 1948. Ces tensions ont un fondement politique, économique, stratégique, culturel et surtout religieux.
Origines du problème palestinien
La Palestine regroupe trois lieux saints des trois religions Abrahamiques qui sont :
le Temple de Salomon qui est le principal lieux de culte des juifs, c’est ce qu’on appelle « mur des lamentations » ; le Saint Sépulcre qui est un lieux de culte des chrétiens ;
la Mosquée d’Al-Aqsa qui est le troisième lieux saint des musulmans. Ces raisons font de la question palestinienne une question extrêmement sensible.
Depuis 1898, un juif autrichien du nom de Théodore Herzl avait développé la doctrine du sionisme au congrès de Bâle. A cette date, la Palestine était une province de l’empire turc ottoman. En 1914, la Grande Bretagne profite de la participation de la Turquie à la guère aux cotés de l’Allemagne afin de manifester sa volonté de coloniser la Palestine. En 1915 les anglais ont tendu la main aux pays arabes pour combattre les turcs et les ont promis la création d’un grand royaume indépendant regroupant tous les pays arabes. Le 2 novembre 1917, les anglais ont tourné le dos aux arabes et se sont rapprochés des juifs à qui ils promettent un « foyer national juif ». Lord Balfour ministre anglais de cette époque avait déclaré : « Le gouvernement de sa majesté est favorable à la création d’un foyer national juif en Palestine à condition que les intérêts des populations en place ne soient pas légers ». Cette trahison anglaise avait causé des affrontements entre arabes et juifs entre 1921 et 1929. Ainsi dès la déclaration de Lord Balfour, les juifs ont commencé à venir massivement en Palestine. Après leur arrivée en Palestine l’Agence Juive Internationale les a encadré afin qu’ils puissent acheter les meilleures terres et développer une agriculture moderne. Ainsi les arabes se sont frustrés et c’est là le début des plus grandes tensions entre les deux nations. Afin de mieux s’organiser dans la guerre, les arabes se sont regroupés dans une organisation appelée le congrès palestinien dirigé par le grand Mufti de Jérusalem Amir Abbas Al Husayni. Les juifs se regroupes sous différentes milices (le Haganah ; le groupe Stern de David Ben Gourion ; l’Irgoun de Menahein Begin). Face à cette situation les britanniques ont proposé plusieurs solutions. D’abord en 1936 ils proposent un plan de partage de la Palestine en deux : Les 1/3 pour les juifs. Les 2/3 pour les arabes.
Il y avait eu un refus des deux côtés. Ensuite en 1939, ils ont fait une nouvelle proposition consistant à la création d’un état palestinien dans lequel juifs et arabes vont vivre ensemble en paix en formant un gouvernement unique. Outre cela ils avaient proposé la limitation de l’immigration des juifs. Mais ce projet n’a pas abouti à cause de la seconde guerre mondiale.
Lors de cette dernière, des milliers de juifs entrer clandestinement en Palestine. En 1945 il y avait en Palestine 553000 juifs et 1240000 arabes. Les affrontements continués entre les deux peuples. C’est ce qui donné naissance à la ligue arabe. Le gouvernement anglais décida de se retirer totalement de la Palestine le 15 Mai 1948 et demanda à l’organisation des nations unies ONU de trouver une solution. Cette dernière propose un plan de partage (la résolution 181 du 29 Novembre 1947). Ce plan consiste à diviser la Palestine en trois parties : un état juif couvrant 55% de la superficie palestinien alors que les arabes sont majoritaires
un état arabe couvrant 42% de la superficie palestinien alors que les juifs sont minoritaires
Jérusalem constituant les 3% restant considérée comme étant une ville internationale sous contrôle de l’ONU. Ce plan de partage réactive les tensions entre les arabes et les juifs. Ainsi avant même la fin du mandat britannique, les juifs ont proclamé la naissance de leur état qui prend le nom de Israël et ont nommé David Ben Gourion premier ministre.
Les guerres
On distingue trois grandes guerres entre Israël et les pays arabes coalisés.
Au lendemain de la naissance de l’Etat d’Israël, il fut attaqué par les pays voisins de la Ligue Arabe (Syrie, Liban, Egypte, Transjordanie). Israël profite de sa victoire lors de cette guerre pour élargir les terres occupées. Israël occupe la Galilée et Jérusalem Ouest ce qui fait 78% de la Palestine historique, l’Egypte prend la Bande de Gaza, la Transjordanie occupe la Cisjordanie et Jérusalem Est et prend le nom de Royaume de Jordanie. Israël expulse 900000 arabes palestiniens qui vont se réfugier dans les pays voisins, c’est le début de l’apatride.
En juin 1967 une guerre appelée la guerre des six jours oppose l’Egypte, la Syrie et la Jordanie à l’Etat d’Israël. Cette nouvelle victoire permettra à Israël d’augmenter de son territoire. Il occupe Jérusalem Est, la Cisjordanie, la Bande de Gaza, le Sinaï, et le plateau du Golan donc presque toute la Palestine historique. Enfin Israël a voulu aussi occuper Jérusalem. Ce qui poussa l’ONU à réagir par la résolution 242 qui consiste à demander à Israël de libérer les territoires occupés. Le refus d’Israël et les défaites consécutives des états arabes poussent les palestiniens de s’organiser dans différentes organisations afin de prendre en main leur destin. Ces organisations sont :
l’OLP (Organisation pour la Libération de la Palestine) dirigée par Yasser Arafat
le FPLP (Front Populaire pour la Libération de la Palestine) le Hamas de Cheikh Yassin
En octobre 1973, il y a eu une nouvelle guerre appelée la guerre de Kippour. Lors de cette dernière, les arabes ont surpris l’armée israélienne et l’ont fait reculer. Mais après contre-attaque les israéliens ont récupéré toutes les terres perdues et occupé de nouveaux terres. Après cette guerre, l’ONU les invite à un cessez-le-feu et envoie des casques bleus. Israël accepte d’évacuer les nouveaux territoires occupés mais refuse d’évacuer ceux occupés depuis 1967. L’ONU propose la résolution 338 qui a le même contenu que la résolution 242. Mais Israël a eu le soutien des Etats-Unis c’est ce qui pousse les pays arabes à réduire leurs productions du pétrole et a multiplié le prix par quatre.
Après ces trois grandes guerres, il y a eu la crise du canal de Suez en 1956 et la guerre du Liban en 1982.
La signature des accords du Camp David en novembre 1977 ont mené les Etats arabes vers une division. Suite à ces tensions, les négociations de paix sont ouvertes.
Les négociations de paix israélo-arabes
La première conférence pour les négociations est celle de Madrid qui est à l’origine de la signature des Accords d’Oslo I en 1993 suivi de ceux d’Oslo II en 1995. Ces accords avaient donné espoir mais le premier ministre israélien Itzak Rabin qui avait signé ces accords fut assassiné, ce qui changeant la donne. Après ces problèmes, il y a eu de nouveaux dirigeants dans les deux côtes qui aspirent à de nouvelles négociations. Mais actuellement avec le deal du siècle qui consiste après la suppression des financements américains à l’UNRWA à transférer leur ambassade à Jérusalem qui est un est une flagrante violation des Résolutions de l’ONU, il y a n’a aucun espoir dans les négociations de paix.
L’Afrique et la question palestinienne
La Palestine avait soutenu les populations africaines résistantes à la colonisation lors des guerres de libérations (Afrique de Sud, Angola, Cap-Vert, Guinée Bissau, Mozambique, Namibie…). Les africains doivent rendre la monnaie à la Palestine. Ils doivent soutenir cette noble cause de la Palestine et assister cette population martyrisée qui subit le génocite. La liberté de la Palestine est liée à celle de l’Afrique raison pour laquelle Nelson disait : « L’Afrique ne sera libre que si la Palestine devient libre ». Plusieurs pays ont eu à rompre leurs relations diplomatiques avec l’Entité sioniste et ont soutenu la Palestine.
Le Sénégal et la question palestinienne
Le Sénégal est le premier pays de l’Afrique noire à avoir reconnaitre l’Etat de la Palestine en 1975 et à ouvrir une Ambassade de la Palestine à Dakar. Jusqu’ici le Sénégal est le seul pays au monde à présider le Comité des Nations Unies pour l’Exercice des Droits Inaliénables du Peuple Palestinien crée en 1975. Le Sénégal a eu à parrainé la Résolution 2334 en décembre 2016 ce qui lui a valu des représailles d’Israël par le rappel de son ambassadeur.
Le 20 juin 2018, à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés, le collectif de solidarité Sénégal-Palestine dont je suis membre avait demandé à l’Etat du Sénégal l’expulsion immédiate de l’Ambassadeur d’Israël au Sénégal. Selon le Collectif l’exécution de cette demande serait une leçon parfaite aux pays africains, à l’Ummah islamique et au reste du monde entier. Le collectif s’était engagé à développer diverses formes de soutien à la lutte du peuple palestinien :
Campagnes de sensibilisation, travail de mémoire auprès de la jeunesse sénégalaise et africaine, participation au mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), plaidoyer en faveur de la saisine de la Cour Pénale Internationale, mise en œuvre du projet « Novembre, mois de solidarité avec la Palestine ».
D’après cette étude nous comprenons que l’Etat d’Israël est une entité criminelle terroriste c’est un cancer implanté au cœur du monde arabe comme le disait Imam Khomeyni rta. Israël est seul pays au monde qui n’a ni frontière ni constitution et dont le peuple n’a ni une histoire commune, ni une culture commune.
David Ben Gourion créateur de l’Etat d’Israël et premier ministre disait : « Ne nous racontons pas d’histoire… Politiquement, nous sommes les agresseurs et ils se défendent… Ce pays est le leur, parce qu’ils y habitent, alors que nous venons nous y installer et de leur point de vue nous voulons les chasser de leur propre pays » Discours de David Ben Gourion en 1938, cité dans Simha Flapan, « Zionismand the Palestinians », 1979. Outre cela il avait dit : « Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal ; nous avons pris leur pays. Il est vrai que Dieu nous l’a promise, mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre dieu n’est pas le leur. Il y a eu l’antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ? Ils ne voient qu’une seule chose : nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela ? cité par Nahum Goldman dans le « Paradoxe Juif », p.121. Nous n’avons cité que ces deux citations en guise d’exemple mais on en trouve plusieurs dans les différents discours de David Ben Gourion et semblables.
Israël profite des différents conflits dans le Proche et Moyen Orient et du terrorisme qui y sévi. La question que nous devons nous poser est la suivante : Pourquoi aucun des groupes extrémistes wahhabites (Etat Islamique, Bokko Haram, Front An-nosrat, Al-Qaïda, Aqmi, Shebab, Ansaru-Dine, Mujao…) n’attaque Israël ?
Le soutien au peuple palestinien opprimé est une cause humaine avant d’être religieuse.
Nous concluons par ces nobles paroles de Rouhollah Mussavi Khomeini (qu’Allah sanctifie son secret). Il disait : « J’appelle tous les musulmans du monde et tous les Etats islamiques à s’unir pour couper les mains du régime occupant d’Al-Qods et de ceux qui les protègent. J’invite tous les musulmans à choisir le dernier vendredi du mois béni de Ramadan pour se rassembler et exprimer sa solidarité avec le peuple palestinien en apportant le soutien à ses droits légitimes. Le noble Coran, ainsi que les hadiths rapportés par le Prophète de l’Islam, Muhammad (que le salut de Dieu soit sur lui et ses descendants) insistent sur la nécessité de défendre les opprimés face aux oppresseurs. A ce propos le Prophète de l’Islam (P) dit : « si un Musulman entend l’appel à l’aide d’un autre Musulman et ne l’aide pas, il n’est plus considéré comme musulman ».
Pour la paix et la justice mondiale, toutes les organisations nationales et internationales doivent soutenir la Palestine et forcer à l’Etat d’Israël l’application des résolutions et l’arrêt immédiat de la colonisation et des massacres.